Archives de la catégorie ‘Comptes rendus’

Préparation de la marche Angers-Paris

Tous les marcheurs faisant la marche Angers-Paris ne pouvant être présents aux réunions de préparation, des échanges par mails peuvent nous permettre de dégager des idées fortes communes à chacun d’entre nous afin de définir nos objectifs et nos façons de fonctionner collectivement. Lors de notre dernière réunion, plusieurs questions se sont posées. Merci de donner votre avis (en utilisant les numéros des questions, ça sera plus simple pour mettre en commun).

1.                 L’AFP (Agence France Presse) souhaite rencontrer un marcheur de notre marche pour l’interviewer. Quelles relations entretiendrons-nous avec les médias ?

2.                 Le soir, nous souhaitons rester dormir sur la place publique. Que faisons-nous si les tensions sont fortes ou si nous sommes invités ailleurs ?

3.                 Prévenons-nous la mairie de notre arrivée, si oui quand ?

4.                 Si des élus sont à prêts à nous accueillir officiellement, acceptons-nous cet accueil et sous quelle forme ?

5.                 Est-ce que nous envoyons des éclaireurs dans les villages pour préparer notre accueil ? (si oui, quels moyens de transport utilisons-nous ?)

6.                 En ce qui concerne la nourriture, une pratique des marcheurs allant à Bruxelles a été celle de la non-utilisation d’argent (seulement récupération de nourriture auprès des commerçants, dons de la population, dons des indignés marcheurs au collectif en ce qui concerne le tabac). Reproduisons-nous ce système ?

7.                 Comment faisons-nous pour le linge ?

8.                 Marchons-nous sur des grandes routes (pour la visibilité) ou sur des petites (pour la tranquillité) ?

 

– En dehors de ces questions auxquelles il nous faut répondre, nous devons établir la liste des besoins collectifs. Quels sont-ils ?

 

–  Enfin, quels sont les thèmes que nous voudrions voir portés par cette marche et sur lesquels  nous échangerions avec les gens lors des assemblées chaque jour.

L’idée d’amener des cadeaux aux villes/villages traversés (produits locaux, graines) que nous échangerions avec des produits/graines locaux a été évoquée ainsi que celle de cahiers

qui permettraient aux gens rencontrés d’exprimer leurs revendications et de les porter à Paris lors du rassemblement (quelle forme pour les cahiers ?).

Pour finir, un atelier de fabrication de banderoles pour la marche va se dérouler, avez-vous des idées de slogans ?

pour répondre veuillez utilisez l’adresse : indignesangevins@mailoo.org

 

Compte-rendu du 26 novembre 2011

Publié: 28 novembre 2011 dans Actus, Comptes rendus

11 participants au début de l’A.P., 14 à la fin.

1/ Question des R.G.

Une personne appartenant aux R.G. s’est présentée comme tel et a laissé son mail en demandant à être mis au courant de nos actions. Que faire ? Les avis sont partagés.

  • Certains sont pour :

    Les RG trouveront les informations de toutes façons, alors autant leur envoyer les mêmes mails qu’à tous, sans leur faciliter la tâche.

    Se « battre » contre eux serait une perte d’énergie, inutile de se les « mettre à dos » en se taisant ou en leur racontant des histoires.

    Et si cet homme souhaitait rejoindre le mouvement ?

    Il peut venir en tant qu’individu sans étiquette. Mais si des gens plus engagés dans la lutte nous rejoignent, cela les mettrait en danger.

    • D’autres sont plus hésitants, voire contre :

      S’il vient discuter avec nous cela ne dérange pas, en revanche, lui faire remonter les mails est périlleux, on ne sait pas ensuite où cela va.

      Le travail des RG c’est de chercher les infos.

      On peut passer un marché avec lui : on lui donne des infos, en échange il nous dit comment elles sont utilisées, ce qui est dit sur nous.

      Les RG travaillent pour l’Etat. Une collaboration ne serait pas naturelle.

Un pré-vote est effectué à main levée : un pour, une large majorité contre. Il est donc décider de ne pas leurs fournir plus d’informations pour le moment, néanmoins de se laisser le temps de la réflexion et de reporter la question à plus tard.

2/ Préparation de la journée mondiale du 10 décembre

Quelle action envisager ?

La question des migrants pourrait être centrale ce jour-là, d’autant plus que l’appel mondial a été lancé en lien avec l’élaboration d’une Charte Commune des Droits Humains. Nous devons nous situer par rapport à cette question, en tant qu’indignés.

Proposition d’action : préparer un repas dont ils seraient les invités d’honneur. La salle de l’Etincelle pourrait accueillir 50 à 100 personnes pour ce repas.

Le rassemblement place du Ralliement aurait lieu auparavant à 16h comme tous les samedis, avec une information ciblée sur les migrants.

Question de la communication : faire des tracts, chacun s’occupant de les dupliquer et de les diffuser.

Faut-il contacter les média ? Les avis sont partagés, décision est prise de se mettre d’accord avant sur un communiqué de presse, qui sera préparé mercredi prochain 30 novembre.

Quelqu’un souhaite que les adresses mail ne figurent pas toutes sur les messages envoyés (problème de mails indésirables reçus par certains). Le problème à déjà été pris en compte et réglé suite à de précédentes remarques à ce sujet. Les membres de la commission chargé actuellement de la gestion des mails présente ses excuses et mettra tout en oeuvre pour que cela ne se reproduise plus.

Réunion mercredi 30 novembre à 18h au Saltimbanque (certains indignés se rejoignent dès 16h)

Avec l’arrivée de nouvelles personnes (qui ont, pour la plupart, rejoint les indignés 11 novembre avec l’appel national), le rassemblement de samedi a pris de l’ampleur. Nous avons mieux occupé l’espace avec plus d’informations proposées, de matériel (cartons, pinces à linge, fils…). La mise en place de la première friperie (vêtements proposés gratuitement aux gens) a été intéressante. Cela nous a apporté de la visibilité. Peu de personnes ont osé prendre des vêtements mais c’est normal, la gratuité est un territoire inconnu dans ce système. En expliquant ce qu’est cette friperie, nul doute que les fois prochaines, plus de personnes se serviront. Nous avons renoué aussi avec l’Assemblée Populaire à laquelle 22 personnes ont participé. Plusieurs échanges ont eu cours :

  • Déclarer le rassemblement aux autorités ou pas.

  • Sur le système bancaire

  • sur la préparation de l’action du 26 novembre avec la prise en compte de ce qui manquait lors de la première action (interpellations des gens, panneaux à fabriquer)

Les décisions prises ont été d’appeler à se rassembler samedi 26 novembre à 10 heures place du Ralliement pour une action contre les banques et de se réunir mercredi 23 novembre à 18 heures au Saltimbanque (près des 400 coups) pour préparer l’action.

7 participants.

Le rassemblement a débuté à 18h, le temps que les participants arrivent et s’installent, le débat a débuté à 18h30. La bannière « un autre monde est possible » a été tendue entre les colonnes du théâtre. Durant cette réunion, plusieurs personnes se sont arrêtées, interpelées par cette bannière.
Dont un vendeur indépendant d’énergie ; cherchant une clientèle crédule en nous prônant son énergie verte. Nous l’avons invité à repasser dimanche pour débattre du nucléaire et des énergies renouvelables. D’autres personnes s’arrêtent régulièrement pour comprendre la raison de ce sit-in.
Plusieurs participants ont créé des chasubles slogans, une alternative à notre maison en carton. Nous avons, entre autres, aborder le thème des banques associatives et des crédits solidaires.
Un nouvel intervenant nous a donné son avis sur l’organisation et la gestion de ces réunions. Il fait une grande différence entre les responsabilités et le pouvoir. On peut donner des responsabilités tandis que le pouvoir se prend. Selon lui, il est nécessaire de créer un bureau, qui aurait des responsabilités, pour ne pas éparpiller le mouvement. Certains lui ont répondu que la base de ce mouvement est justement de ne pas avoir de leader, encore moins de hiérarchie.

Note, avis personnel : je comprends de plus en plus, selon moi la direction de ces réunions. Se réapproprier la place publique pour débattre, avoir des conversations ouvertes sur des sujets divers, inviter les passants à réagir avec nous. Je remarque des sujets récurrents : société, développement, banque, alimentation, énergies.

13 participants (plus de 20 à un moment, rejoints par des préados de la région parisienne en colonie dans le coin avec lesquels nous avons échangés pendant 45mn (sur les politiciens, sur le travail le dimanche, sur le nucléaire, Hiroshima, la révolution française, la taxe Tobin…). C’était sympa car ils étaient curieux, vifs, réactifs, pertinents, impertinents…et finalement assez conscients de l’état du monde dans lequel on vit).

 – Le lieu alternatif « l’étincelle » a été présenté à ceux qui ne le connaissaient pas (rue Maillé) : lieu où sont présents des mouvements comme les déboulonneurs, no pasaran, le comité de soutien aux sans papiers… concerts, vidéos, informations, repas végétarien le vendredi midi, squat « le slip », librairie et réparation de vélos en face.
– Questionnement : où trouver l’information quand on fait un blocage sur la lecture. Rappel des suggestions de vidéos faites lors des rassemblements précédents. Il pourrait être utile de mettre ces infos sur le blog (s’il y a un spécialiste d’internet parmi nous) ainsi que toutes les adresses mails pour communiquer entre nous (pour le moment, c’est centralisé par Antoine (Joachim) qui gère le blog). A réfléchir.
– Il a été décidé à la fin de chaque AG de faire un tour des participants pour voir qui sera présent au prochain rassemblement (pour ne pas se retrouver seul un mercredi en août !). Réflexion sur le rassemblement les jours de pluie et en hiver. Quand il pleut, repli sous l’abri du tram. Ça nous fera échanger avec les usagers. Pour le froid, peut être dans un local (étincelle ?). Nous avons du temps pour y réfléchir.
– Quels liens avec les autres mouvements de résistance ? Certains mouvements sont très intéressés par la démarche, des connections sont possibles pour la rentrée sociale de septembre. D’autres pensent que ce mouvement va s’essouffler. L’avenir nous le dira.
Beaucoup de personnes se sont arrêtées ce dimanche. De nombreux échanges. Après-midi d’une grande convivialité.

7 participants.

– Un premier échange a eu lieu sur les objectifs du rassemblement. Un des objectifs ne pourrait-il pas être de restaurer le débat entre tous les citoyens français, indignés ou non ? Réflexion sur la tolérance, sur le sens de la démocratie.
– Un autre échange a porté sur la consommation et sur l’importance des conséquences de nos achats sur le monde. Le sac plastique qui va finir à l’usine d’incinération vectrice de pollutions est-il à bannir ? Quelles alternatives aux supermarchés ? La consommation biologique, AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne), les jardins de Cocagne (Ces jardins maraîchers permettent à des adultes en difficulté de retrouver un emploi et de (re)construire un projet personnel. Ils produisent et distribuent des légumes biologiques, sous forme de paniers hebdomadaires par une formule d’adhésion), les magasins Biocoop…
Il a été souligné l’importance de retrouver une certaine autonomie en faisant nous-mêmes les produits (exemple du dentifrice à partir de l’argile). Comme alternative à la lessive très polluante, après les noix de lavage (bio mais venant d’Inde), il a été évoqué le savon noir de Marseille dilué dans de l’eau.
– De multiples initiatives se mettent en place pour résister à l’ordre en marche. Comment pouvons-nous fédérer tout cela en vue de la rentrée de septembre ? Par exemple, le premier mardi de chaque mois au café des orfèvres se réunit le repaire des auditeurs de l’émission de radio « là-bas si j’y suis ». En septembre, le sujet des villes en transition va être traité et en octobre celui des Colibris (Pierre Rabhi). Autant de sujets qui peuvent intéressés les indignés. Peut-on mutualiser nos pratiques, ressources, informations.
-Enfin, des membres du collectif de soutien aux sans papiers ont fait part de leurs difficultés et nous appellent à les rejoindre le soir devant la mairie. Notre présence, nos sourires, les échanges avec les demandeurs d’asile, de la nourriture (pâtes, riz, thé noir, café), des couvertures… sont autant de réconfort que nous pouvons solidairement leur apporter.

Mois de juillet oblige, moins de participants au rassemblement des indignés de ce dimanche (17 à l’heure de pointe) mais aussi moins de passants place du Ralliement. Ce rassemblement a été différent des précédents mais n’a pas manqué d’intérêt. Les cartons pour disposer les informations n’ont pas tenu longtemps face au vent (une petite demi-heure) mais une banderole a permis de rester visible. Globalement, il y a eu moins d’échanges avec les passants et entre nous (pas de discussion en cercle). Par contre, ce rassemblement a été beaucoup plus festif. Des échasses, du maquillage, de grosses craies de couleur pour dessiner et écrire des messages sur la place, de la musique (guitares et djembé) avec une réflexion sur un répertoire de chansons pour les rassemblements des indignés.
Il serait peut être intéressant lors de nos prochains rassemblements de faire cohabiter le festif et la discussion collective.
L’idée a été émise d’écrire des messages sur les billets de banque. C’est vrai que si les idées circulent autant que la monnaie,  ce sera un bon moyen de faire passer nos informations !
Enfin, un film dont nous avons parlé ensemble : l’an 01 de Jacques Doilon.

Au cours de l’après-midi, le nombre de participants aux discussions a varié de 15 à 23.

Organisation matérielle des rassemblements sur la place.

Question de la maison de carton : contraignante pour le stockage, le transport, le montage. Peut-être faudrait-il trouver un support plus pratique à transporter (tente). Cependant cette maison attire les gens et est un peu devenue un « symbole ».
Question de l’installation des supports d’affichage et des banderoles sur la place avant les rassemblements : il faudrait que ce ne soit pas toujours les mêmes qui aient tout à faire, que ça « tourne » entre nous, tout en gardant de la souplesse et en préservant la liberté de chacun dans son investissement.
Chacun doit apporter du petit matériel (carton, papier, scotch, ciseaux, peinture, craies…)
Question de l’horaire du dimanche à débattre : 12h30 semble trop tôt et faute de personnes présentes à cette heure-là, le mouvement se décrédibilise.

Comment inviter les passants à nous rejoindre, à participer aux discussions, à s’investir dans le mouvement ?

Nécessité de créer un espace « festif », convivial : réinvestir la place concrètement, faire en sorte que les gens s’y sentent « chez eux ».

Quelqu’un pourrait jouer le rôle d’un « bouffon », prendre la parole régulièrement avec des mots qui interpellent, des paradoxes, des questions, pour provoquer la réflexion, à la discussion.

Il est essentiel de permettre à tous de s’exprimer, la place doit être un lieu de parole libre : trouver un support (idée d’un grand « cahier de doléances », ou d’un « arbre à palabres ») sur lequel les gens pourraient écrire ou dessiner leurs propres motifs d’indignation. Les textes seront collectés à la fin de chaque rassemblement et pourront ensuite être affichés, ou lus sur la place.
Autre piste : un grand panneau de type « brainstorming », sur lequel serait écrit un mot-clé au début du rassemblement et qui permettrait à tous de s’exprimer autour de ce mot (exemples de mots cités : indignation, rage, colère…)
Autre piste encore : écrire à la craie sur le sol puis photographier ce qui aura été noté ou dessiné.

Il semble important de passer par l’affectif, le ressenti personnel des gens, en les amenant à s’exprimer autour d’un mot.

Il est proposé qu’en parallèle aux rassemblements réguliers, de petits groupes interviennent aussi ponctuellement dans les quartiers d’Angers, pour toucher une population la plus large possible. Peut-être en profitant d’évènements type fêtes de quartier, marchés…

Débats sur les objectifs du mouvement

On peut décrédibiliser les politiques mais pas LA politique. Il faut pousser chaque candidat aux élections au bout de ses engagements. Il faut forcer nos hommes politiques à tenir compte de ce qu’on veut. Ne pas attendre qu' »ils » nous entendent, mais agir déjà ici et maintenant. Il faut d’abord qu’on s’entendre entre nous, et qu’on construise « autre chose ». Importance de la ténacité du mouvement plus que du nombre de participants.

Nécessité de trouver une assistance juridique pour le mouvement.
On peut faire des actions à la limite du légal, si elles plaisent et attirent les gens, on finira par obtenir une légitimité de fait.

Considérer ce qui nous rassemble plus que ce qui nous sépare.

Se retrouver pour discuter est déjà une action.

Qu’est-ce qu’être « indigné » ?
Nous sommes tous d’accord sur les motifs d’indignation, pas sur les modes d’action. Il est peut-être trop tôt pour agir, on ne se connaît pas encore assez. Discuter d’abord sur le fond, aborder des questions parfois philosophiques permet de bien construire les actions à venir.
Notre point commun est peut-être une certaine souffrance personnelle face au système. Mais comment exprimer cette souffrance ? Il faudrait réussir à partager nos souffrances, permettre aux gens de les exprimer.
Monde individualiste où chacun souffre seul sans oser en parler.
Comment exprimer sa colère sans « agresser » les autres ? La souffrance d’autrui peut gêner…

Thème du rapport dominant-dominé : base de tout. Il faut en parler, c’est l’un des enjeux du mouvement. Question de l’individuel et du collectif…
Le mouvement est porteur d’espoir, comme émergence d’une expression collective. On est en train de créer du collectif, c’est déjà une action.

Importance de ne pas reproduire ce qu’on veut dénoncer : réapprendre à vivre sans s’exploiter les uns les autres, sans mentir. Créer un autre système. 

Lectures
Lecture d’un texte personnel par Benjamin (voir ci-dessous)
Lecture d’un texte d’Yves Paccalet, philosophe, extrait de son pamphlet : « L’humanité disparaîtra, bon débarras » 

A prévoir pour le prochain rassemblement mercredi 29 juin :
chacun est invité à écrire quelques phrases pour exprimer ses propres motifs d’indignation.
décider d’un autre horaire pour le dimanche
quid de la période estivale ? Qui sera là ? Actions possibles ?
penser à apporter du matériel pour afficher, écrire, dessiner
les boissons et trucs à grignoter sont bien appréciés !

Texte écrit par Benjamin
Indignez-vous !

Il serait facile de dresser la très longue liste des indignations passées, présentes et à venir… Les réflexions et discussions ont fait émerger des constatations révoltantes qui dénigrent les fondements des valeurs humaines.
Il est établi que la frustration gagne du terrain sur les consciences.
L’étape de l’au-delà des constats et des commentaires devient indispensable pour espérer un avenir plus serein au monde qui est le nôtre.
Cela demande de l’engagement, des prises de risque, mais surtout d’inventer, de mûrir et de structurer des solutions durables et concrètes.

 

 

22 participants

·        Compte rendu oral de la rencontre du Dimanche 19
·        Tour de présentation de chacun des participants
Rendre visibles les informations
·        Proposition de Jessica d’apporter des cartons récupérés. Problème du transport : qui, avec une voiture, pourrait l’aider ?
·        Damien : chacun pourrait apporter un carton. Ils seraient montés et assemblés sur place et serviraient de mur d’infos.
Le mot « Indignation »
·        Un texte sur Stephane Hessel (auteur de « Indignez-vous ») tourne parmi les participants. Il est demandé de l’envoyer par mail.
·        Proposition d’un travail sur le texte fondateur du mouvement des Indignés
·        « Indignés », soit, mais avec quels buts, quels objectifs ?
o       les buts se créeront et apparaîtront avec les discussions
o       rappel du suivi du mouvement par les émissions de D. Mermet (France Inter)
o       il faudra à un moment fédérer, construire, définir des objectifs
o       on part de zéro et ça crée de l’enthousiasme
o       quelle dignité possède la vie sur la terre ? est-elle en voie de disparition ? si on ne l’a jamais vraiment eue, peut-être va-t-on vers le pire
o       nous sommes dans un temps de préparation avant de monter des actions, un campement. En Septembre auront lieu des actions au niveau national pour regrouper les actions locales.
o       Pour 22 personnes assises sur la place il y a deux voitures de police : le simple fait de s’asseoir sur une place publique et de parler inquiète
o       Importance du nombre et de la solidarité
o       Partir de la devise « liberté, égalité, fraternité » : il y a une puissance de la parole
o       Le mouvement inquiète parce qu’il n’a pas de tête, pas de buts identifiables, il est incontrôlable
o       Cette structure particulière attire des gens qui ne s’engagent pas dans les mouvements classiques
o       Pas de slogans, ça ne ferait qu’éloigner les gens éventuellement intéressés
Lecture d’un passage de La stratégie du choc, de Naomie Klein (journaliste, diplômée de la London School od Economics) : Fraudes statistiques à Washington
·        N. Klein cherche à montrer l’existence d’une stratégie, issue de l’école économique libérale de Chicago. Il s’agissait de provoquer des crises (Amérique du sud surtout) ou d’amplifier celles qui existaient, de manière à rendre possible des réformes économiques ultra-libérales.
·        Un ancien cadre du FMI a dénoncé par écrit après son départ de l’organisation, le trucage de statistiques pour produire une illusion d’instabilité, de dette insupportable (ex de Trinidad et Tobago)
o       Ce modèle, « réservé » aux pays en  développement, s’étendrait-il aux pays occidentaux (cf Grèce) ?
o       On s’étonne qu’une telle stratégie ait été exposée noir sur blanc et qu’elle n’ait pas été dénoncée. Faut-il y voir une trace de corruption ? de mauvais fonctionnement des médias ?
o       Même avec l’accès aux infos, se mobiliser reste difficile
o       Un encadré paru dans Marianne de cette semaine est cité, dans lequel son action en sens inverse de cette stratégie est salué
o       Faut-il alors incriminer un égoïsme, individualisme humain foncier ?
o       Comment faire pour ne pas être « un con qui travaille pour des cons »
–     Actions, collaborations locales. On cite comment la mise en place d’un compostage commun change les rapports entre des voisins.
–  Modifier nos manières de consommer (évocation de l’idée de Décroissance). Cf film de Coline Sereau La belle verte
 Comment développer le mouvement ?
·        Risque d’un effet consensuel qui renfermerait le groupe sur lui-même
·        Nécessité de monter des actions (la cabane de carton de dimanche dernier est un exemple d’action, elle a attiré beaucoup de passants)
·        Ne pas se concentrer sur une envie de production, d’efficacité, on retrouverait la logique que nous voulons combattre
·        Savoir prendre son temps dans l’urgence
·        Il y a dans le groupe présent deux pôles : discussion / action
·        Si la mobilisation en France n’est pas la même qu’en Espagne ou en Grèce, c’est que les conditions de vie, la répartition des biens, le niveau du chômage sont différents. Le mouvement français est donc dans l’anticipation
·        Ne pas dissocier action et discussion, les mener de fronts, et peut-être former des groupes. Chacun se placerait dans le groupe pour lequel il se sentirait le plus apte à un moment donné.
·        Rappel S. Hessel : « Nous avons tous des raisons de nous indigner » : quelle est la racine de notre indignation personnelle ? trois répondent : la bêtise humaine, croissance / décroissance, la monnaie
·        pourrait-on fabriquer des objets avec des matériaux de récupération et les donner ?
·        pratiquer un marché de troc (SEL) sur la place
·        des ateliers attireraient du monde
·        afficher les compte-rendus des rencontres

pour dimanche, apporter une tarte, etc…et une idée d’action

 

 

            Cette rencontre est officiellement la seconde. Une trentaine de personnes étaient présentes en début d’assemblée. Nous ne comptons pas les passants qui se sont attardés, intéressés puis repartis.
Une banderole a été déployée : « La manière de s’informer change la vision du monde »
Une maison en carton de 2m50 de haut a été posée sur la place et a servit de support pour l’affichage d’articles ou de panneaux.
Un vrai succès !!!
Un point prévu à l’ordre du jour n’a pas été abordé :
–       l’attitude adéquate en cohérence au mouvement
Ouverture de l’assemblée à 14h :
            Plusieurs sujets ont été abordés. Des questionnements sont apparus sur les missions du mouvement, ses moyens d’action et ses modalités de fonctionnement. Il ne s’agit pas de faire l’état d’un consensus fixe et établit mais d’exposé ce qui a été dit par les différents intervenants présents.
Les buts du rassemblement ? :
–       informer, réveiller les consciences,
–       récupérer sa liberté de penser et d’expression publique,
–       divertir, donner envie d’échanger et de s’impliquer.
Les modes d’action :
–       rassemblements : 2 fois/semaine (mercredi à 18h et dimanche à 14h) -> chacun faisant librement selon ses moyens. La veille « information » semble être le point important à retenir pour le moment. Le samedi a été rejeté car l’assemblée a soulevé le fait que les gens ne seraient pas « mentalement » disponibles ; le samedi est le jour des achats et des distractions.
–       avoir des explications appuyées d’informations maîtrisées et vérifiées,
–       ne pas cibler une personne en particulier,
–       ateliers divers (débats, théâtre et spectacle, bar sans alcool, jeux d’échec géant, partage de modes de consommations…),
  
Il fut aussi évoqué :
            Un mode communication gestuelle a été proposé pour la conduite des débats afin de rendre ceux-ci plus audibles et favoriser l’écoute. Il reste à maîtriser mais il semble avoir été adopté avec enthousiasme…et amusement.
            Afin de mieux contrôler l’image du mouvement par la presse, il a été émis l’idée d’avoir un « service presse (vidéo, photo) » autonome et rattaché au mouvement en cas de manipulation par les médias. Il ne s’agit pas d’entrer dans un état de psychose ou de remplacer ce qui existe, mais bien de prévoir certains agissements déjà visibles selon certains à travers l’article du Courrier de l’Ouest du vendredi 17 juin dernier, et de pouvoir rétablir l’objectivité de faits ou d’incidents à venir.
            Présenter des idées ou solutions alternatives lors des assemblées a été proposé ; lien entre mode de consommation et modèles économiques. Cependant, il est ressortit de la discussion que le débat devait primer, car les solutions vraies des uns n’étaient pas forcément celles des autres ou tout au moins ne devaient pas être imposées (Où est la vérité ?).
Respect des idées mais sans impérialisme.
            Les moyens de diffusions de l’information interne du mouvement ont été débattus. Certains demandent une certaine prudence quant à la circulation d’information (rendez-vous…) récupérable par les services de police et pouvant être utilisées contre le mouvement.
Cependant, la crainte semble être pour le moment peu ou pas ressentit par la plupart des intervenants. A donc été décidé l’utilisation de la page « Facebook » créée par Antoine pour l’information générale telle que les comptes-rendus d’assemblée ou les rendez-vous public hebdomadaire. En parallèle, une liste de diffusion interne a d’ores et déjà été constituée et complétée pour la diffusion d’informations considérées comme plus personnelles ou sensibles. Le sujet reste ouvert. Antoine est le dépositaire actuel des adresses mails pour la liste de diffusion « g.mail ».
            Malgré les observations de l’assemblée du 15 juin 2011, les tracts jaunes qui sont déjà imprimés continueront à être distribués par soucis d’éco-nomie.
Antoine a lut la nouvelle mouture de l’affiche blanche et a été acceptée à l’unanimité.
Information supplémentaire :
            Un collectif aide et soutient un groupe de réfugiés politiques à Angers, dernièrement exclus de locaux industriels non utilisés (rue saint Léonard – Angers). Le groupe de réfugiés demandant l’asile politique dort chaque soir devant la mairie d’Angers. Le collectif vous propose de les soutenir… Chaque soir à 18h devant la préfecture, ou encore en passant voir les réfugiés afin de leur apporter soutien, nourriture, bonne humeur…
Ordre du jour pour la prochaine réunion :
–       chacun peut venir avec un sujet préparé à exposer sur lequel un débat pourra avoir lieu,
–       définir des rôles pour la conduite de l’assemblée (roulement, secrétaire, arbitre de parole, animateur, presse…)
Le off :
Et bien oui, on a du mal à se séparer alors on reste à discuter et à échanger…et de ces échanges off ressortent des références intéressantes à suivre selon votre bon vouloir :
–       M. Mondialisation (vidéo sur le web)
–       « Le cauchemar de Darwin » : film documentaire d’Hubert Sauper, 2004, 1h47.
Tout commence lorsqu’un homme, sans mesurer les désastreuses conséquences de son acte, introduit, dans le cadre d’une expérience scientifique, un étrange poisson dans les eaux du Lac Victoria.
Source: http://fr.shvoong.com/humanities/film-and-theater-studies/108968-le-cauchemar-darwin/#ixzz1PkfTe6Zy
–       « Uranium, le scandale de la France contaminée », reportage TV de France3, émission Pièce à Conviction.
En toute discrétion, dans nos campagnes, à proximité immédiate des villages ou des villes, des déchets radioactifs extrêmement dangereux ont été disséminés, ou ensevelis méthodiquement, depuis des dizaines années.
–       « La stratégie du choc » : essai socio-politique publié en 2007 par la journaliste canadienne Naomi Klein, également auteure de No Logo.
Existe aussi en film – En utilisant de nombreuses images d’archives, Michael Winterbottom et Mat Whitecross démontrent la puissance du texte de Naomi Klein et la nécessité de résister.
La fin de cette assemblée a eu lieu en musique, au milieu de badauds de toutes générations, à 18h30.